Attendue depuis des décennies, la piscine de Wavre va renaître de ses cendres à l’endroit même où la Ville a prévu d’installer son terrain de hockey. Une solution ingénieuse imaginée après les inondations de juillet 2021.

Pourquoi, en effet, construire une piscine, alors qu’elle sera déjà là lors de chaque haussée d’eau ? Il y aurait là une économie importante pour une ville dont les finances ne sont pas au beau fixe.

"C’est vrai", confirme A.M., responsable des finances ( [1])," nous devons utiliser le moindre cent à bon escient. Le projet de piscine avait donc été mis entre parenthèses au profit du terrain de hockey, bien plus utile à l’image de la Ville de Wavre qu’une banale piscine qui n’aurait servi qu’aux Wavriens et dont on en trouve partout des exemples en Belgique. Le coût de ce terrain est dérisoire : 6 368 300  € [2], une misère pour une ville haut de gamme comme Wavre. Wavre est la ville du Maca. Wavre est la ville de Charles Aubecq. Charles est la ville de Wavre Michel. Charles doit donc se distinguer et montrer sa différence. Après l’endettement pour "La Sucrerie", nos finances sont au plus bas pour trois générations ; il fallait faire preuve d’imagination. D’autant plus que le projet de tour majestuseuse, qui aurait montré la grandeur de Wavre de Bruxelles à Arlon et d’Arlon à Bruxelles, a été abandonné à cause des écolos-gauchistes-bouffeurs-de-sushis-et-de-toilettes-sèches et qu’il nous fallait rendre à Wavre sa grandeur, Make Wavre Great again !"

Ce sont les dramatiques inondations de juillet qui ont été le déclic. Complètement inondé, l’emplacement choisi était devenu une véritable... piscine. "Comment ne pas en tirer les leçons ?", confie L.G., responsable des sports. "Le réchauffement climatique a des effets délétères, il a aussi des conséquences que l’intelligence humaine doit utiliser à son profit. Puisque, dans sa bonté, la Nature nous offre une piscine gratuite, pourquoi ne pas en profiter ? Nous avons donc orienté les architectes vers une solution mixte, comme le montre la simulation 3D qu’ils ont réalisée et qui répond parfaitement à nos besoins".

En effet, on peut voir dans cette représentation que "Vers l’Avenir" a publiée que les joueurs de hockey courent... dans l’eau de la piscine. "Il suffit de bien s’organiser", poursuit L.G., "avec des horaires différents pour le hockey et pour la natation, qui varieront bien entendu selon les saisons."

Pourquoi l’eau est-elle bleue et non couleur argile comme dans toute inondation ? Grâce à un système de filtration qui enverra, d’un côté les eaux bleues vers la piscine-hockey et, de l’autre côté les terres et déchets vers l’étang de Gastuche. Cela se fera grâce à un pipe-line transparent qui traversera le Collège Notre-Dame de Basse-Wavre. Pourquoi transparent ? "Parce que", nous explique K.M., responsable de l’instruction publique, "cela aura un objectif pédagoqique : les élèves pourront ainsi de visu constater les effets de la pollution que nous rejetterons ainsi loin du terrain."

Comme, heureusement, les inondations ne seront pas permanentes, la Ville de Wavre a trouvé une solution alternative. Elle a négocié un tarif "Wavrien-copain" avec Renipont-Plage, qui permettra à nos concitoyens de nager en eaux naturelles en périodes de sécheresse. Un système de navettes est déjà prévu pour pacifier le parking sur place. "Il sera géré par la firme privée chargée de la pacification du parking à Wavre, pour la modique somme de 50 € par trajet", nous confie PB, échevin de la gestion des emmerdements avec Streeteo.

On peut désormais le dire avec fierté : "Grâce au hockey, la piscine, à Wavre c’est OK !"


[1Fidèle à notre habitude, nous ne révélons pas le nom de nos témoins et lanceurs d’alerte.

Par A. P. Rilfool

Ce journaliste globe-trotter s’est lancé dans un tour de la planète commençant aux alentours de Wavre, se risquant au péril de sa vie dans les communes limitrophes. Maca de souche, il en a conservé le ton espiègle et impertinent, que l’on peut régulièrement retrouver dans les célèbres magazines internationaux "Bonsoir Wavre" et "Désinfo Wavre", pour ne citer qu’eux.