La Ville de Wavre projette de détruire l’actuel parking gratuit des Mésanges et de le remplacer par un immeuble de parking à trois étages, payant celui-ci. Il s’agit d’un nouveau monstre, qui va défigurer les hauts de Wavre, faire fuir encore plus les clients des commerces et supprimer un tiers des places de parking "malin" disponibles à proximité du centre. Explications.

Il y a deux ans, la Ville de Wavre décidait de privatiser les parkings en cédant la concession à la société Indigo, qui s’est empressée d’augmenter les tarifs de 100 à 150 %. Une mauvaise idée, qui a continué à précipiter le chute du commerce et a mécontenté nombre de visiteurs et d’habitants de la périphérie.

On pouvait espérer que ces réactions allaient enterrer une autre mauvaise idée, la destruction de l’actuel parking gratuit des "Mésanges" pour le remplacer par un parking payant. La Dernière Heure a récemment ramené le projet dans l’actualité et une enquête publique a été parallèlement lancée par la Ville. La bête hideuse n’est pas morte, au secours !

Illustration : copie d’écran du site de la DH


Un parking gratuit essentiel

Le parking des Mésanges est ce qu’on appelle un "parking malin". Vous vous parquez gratuitement en périphérie et, en contrepartie, vous marchez quelques minutes vers le centre, ce qui est à la fois bon pour votre portefeuille et pour votre santé. Il offre plus de deux cents places, un espace largement suffisant hormis les rares moments du marché à Wavre ou des festivités ponctuelles.

Cette zone gratuite, essentielle pour le commerce et pour les visiteurs de Wavre, va disparaître. Un monstrueux bloc en béton de plusieurs étages est amené à le remplacer. Payant, celui-là. Il vous faudra donc désormais sortir votre portefeuille pour vous parquer à Wavre sur la majeure partie de la commune.

Pour justifier cela, Paul Brasseur (échevin de la mobilité), expliquait à la RTBF : "Le parking au centre-ville a toujours ou souvent été squatté par des véhicules ventouses. Ce sont des véhicules qui stationnent là toute la journée pour toute une série de raisons notamment la présence d’écoles à proximité. Des professeurs qui donnent cours viennent, en fin de journée, récupérer leurs voitures. En attendant, le véhicule est resté sur place toute la journée".

Nous sommes au regret de devoir, une nouvelle fois, contredire l’échevin. Non seulement, la taxation du parking au centre limite de facto les voitures ventouses, mais en plus la destruction d’un parking gratuit ne va en rien régler le problème.

Soyons clairs : c’est une aberration.

Une construction inutile

Le parc de stationnement actuel répond pour 95% du temps aux besoins de la Ville. Augmenter sa capacité est inutile. Il y a d’ailleurs fort à parier que, pour rentabiliser le nouveau, les prix finiront par monter pour cause d’espérance de rentabilité douteuse, vu :
 sa surcapacité
 l’opposition totale de la population (on consultera à ce propos les réactions extrêmement négatives sur les réseaux sociaux)
 l’opposition tout aussi totale des commerçants.

Nous avons interviewé Bernadette Pierre, la présidente de l’association des commerçants de Wavre, à ce propos (une partie de ses propos ont été repris en conclusion de notre précédent article sur la privatisation du parking, délétère pour les commerçants de Wavre) :
"Le remplacement des 200 places gratuites par 550 places payantes ne m’apparaît pas comme la bonne solution. Il faut nuancer. De tous les parkings gratuits de Wavre, le seul a ne pas être saturé en permanence est celui des Mésanges. Il l’est un peu plus aujourd’hui étant donné la perte des 106 places de la rue du Moulin à Vent où se construit la gare des bus. (...) Ce n’est pas un parking gratuit qui devient payant qui va attirer de la clientèle supplémentaire."

Illustration : copie d’écran du site de la RTBF


Nuisible au commerce

Dans ce dossier lancinant du parking, il est temps que la Ville agisse, non pas pour les actionnaires de sociétés privées, mais :
 pour la population de Wavre
 pour le commerce de Wavre.

Car, il faut être aveugle pour ne pas en être conscient, la première victime de la disparition d’autant de places gratuites va être le commerce — dont il faut être tout aussi aveugle pour ne pas se rendre compte qu’il va mal (et cela a commencé bien avant le Covid).

Un étude réalisée en 2015 donne une démonstration nette que près de la moitié des personnes qui viennent faire leur shopping à Wavre ne veulent pas payer pour cela : "45 % des chalands se rendent à Wavre en voiture. Le parking des Mésanges est le plus utilisé."
N’est-il pas assez clair que ce parking gratuit est essentiel pour le commerce ?
La même étude montre que, parmi les cinq concurrents proches de Wavre figurent Louvain-la-Neuve (avec des parkings "malins" en périphérie et des parkings gratuits limités à deux heures avec disque de stationnement), Waterloo (parking gratuit) et Ottignies (parking gratuit limité à deux heures avec disque de stationnement). Louvain-la-Neuve offre 920 places de parking malin et 1960 places en zone bleue.

Bernadette Pierre communique des chiffres alarmants à propos des conséquences néfastes de la privatisation du parking et de l’augmentation du prix : "En novembre 2019, l’association des Commerçants a mené une enquête auprès de ses commerçants. Sachant que ce système de parking a été mis en place en juin 2019, nous avons demandé aux commerçants qui pouvaient nous le donner, de comparer le nombre de clients mensuels en juillet, aout, septembre et octobre 2018/2019. Les résultats sont clairs : - 6% de fréquentation en juillet, - 17% en aout, -16% en septembre et -12% en octobre."

Elle n’est cependant pas opposée à un parking payant, mais compensé par un nombre suffisant de parkings gratuits : "Il faut des parkings gratuits en périphérie, assez proches du centre, sans dénivelée, comme le Parking de l’Usine électrique (NDLR : derrière Vandenborre) ou le parking de la Belle Voie. Dans le cœur commercial, on peut suggérer un parking gratuit pendant la première 1/2 heure. Le parking payant doit pratiquer des tarifs attractifs — disons les 2 premières heures — puis le prix doit être graduellement en hausse afin de décourager les voitures ventouses."

Ce "nombre suffisant" va s’écrouler, puisque, alors que la ville annonce 720 places gratuites pour l’instant, c’est 210 qui seront remplacées par des places payantes. Près du tiers des places gratuites disponibles aujourd’hui risquent donc de disparaître si ce projet aboutit.

Par contre, investir dans un parking de délestage, non payant (ou pour une somme symbolique, c’est le principe du "Park and Ride"), et relié avec le centre par des navettes de tous types (triporteur, mini bus,...), sur l’ancien site de l’usine électrique avec une refonte du quartier et un Boulevard de l’Europe dévié, est une idée plus cohérente.


Une catastrophe pour la mobilité et les riverains

Le contrat signé entre la Ville et Indigo oblige cette dernière à "garantir un nombre d’emplacements de parking (...) estimé à 70% du Parc de Stationnement (NDLR : soit de l’ensemble des places du domaine public), (...) répartis de manière telle que la continuité de l’activité commerciale et la mobilité seront assurés durant le construction".

Sachant qu’il y a, à côté, un important athénée, on a du mal à imaginer comment on assurera la mobilité matin et soir, ainsi que la solution qui sera trouvée pour les enseignants qui se parquent là — de même que les commerçants de la ville de Wavre, qui doivent bien stationner quelque part pendant leurs heures de travail. En plus, les places étant en nombre insuffisant rue Sainte Anne, comment feront les riverains ?

Quant aux 70% qui doivent être garantis, c’est une non-clause. Le site de Wavre annonce : "Il y a plus de 2000 places de parking à Wavre". Si l’on enlève les 210 des Mésanges, cela laisse 1800 places. Indigo doit donc garantir... 1400 places qui existent déjà, que les Mésanges soient en travaux ou non. En clair : Indigo n’est donc pas, si l’on interprète bien le contrat, obligé de garantir une quelconque place supplémentaire et peut très bien ne rien faire du tout.

Illustration : extrait du contrat signé entre Wavre et Indigo


Sur les réseaux sociaux, a circulé, suivant un article de la DH, l’information selon laquelle Indigo devait, en remplacement des 210 places gratuites qui seront supprimées, en proposer 210 autres à ses frais, pendant et après les travaux. Nous n’avons trouvé aucune trace de cela dans le contrat.

Illustration : copie d’écran de la page Facebook "Pour les Wavriens et les Wavriennes" où sont reprises et commentées les informations de la DH


Autre effet néfaste collatéral : pendant la durée des travaux, le pont des Amours, seule échappatoire de l’engorgement à cause des passages à niveau fermés 20 mn par heure (voire plus le week-end à cause des trains de marchandise), risque d’être inaccessible. Or, il permet, lorsqu’on veut se rendre dans le centre de Wavre, d’échapper à ces bouchons infrabelesques quand on vient de la N4 ou de la rue Provinciale, ce qui réduit les embouteillages et les délais d’attente bien connus dans la région par tous ceux qui sont les victimes de la nuisance des passages à niveau.

Délétère pour l’environnement

Un parking en plein air, même aussi peu arboré que l’actuel (ce qui, avouons-le, peut se résoudre facilement en plantant des arbres, un acte utile à la biodiversité, aux oiseaux, à l’esthétique et au confort du lieu), offre toujours plus de place à la nature qu’un hideux bloc de béton. Béton dont on connaît le coût désastreux pour la planète : "Il constitue une menace sévère pour l’environnement. Fait de sable, de graviers, de ciment et d’eau, ce matériau est gourmand en ressources. Pour exemple, une maison en béton nécessite en moyenne 200 tonnes de sable. Celui-ci est prélevé sur les plages, dans les mines ou au fond des cours d’eau. Cette extraction déstabilise les écosystèmes naturels environnants." On frémit en pensant à ce que nécessitera la construction de cet énorme bloc.

On a assez bétonné Wavre et il est temps d’arrêter cette folie issue des majorités précédentes et des temps passés où c’était la fête aux copains promoteurs du bourgmestre. La majorité actuelle exprime ses intentions de prendre l’environnement en compte dans ses décisions et de transformer Wavre en ville verte. Autoriser la construction d’un tel monstre, esthétiquement hideux, néfaste à l’environnement serait contraire à cette volonté.

En outre, la Ville de Wavre prétend favoriser les moyens de locomotion non polluants, comme le vélo. Si c’est le cas, quel intérêt de construire un monstrueux parking ? Et si payer pour stationner est un moyen d’éloigner les automobilistes, pourquoi leur construire un temple non seulement inutile, à la construction extrêmement polluante, mais aussi esthétiquement catastrophique ?

Des endroits insécurisants.


Alors qu’un parking en plein air, arboré, est un endroit sécurisant, il a été démontré qu’au contraire, les parkings du type de celui que l’on nous menace de construire sont des lieux favorables au surgissement de la criminalité. Selon une étude, "Les parkings, qu’ils soient ou non souterrains, constituent des espaces étendus présentant un niveau d’activité assez bas, ce qui les désigne, parmi toutes les autres infrastructures commerciales, comme les terrains d’action les plus favorables à l’éclosion de la criminalité et de la délinquance. (..) La probabilité est grande pour une personne de se voir isoler sur une aire de parking et être la cible potentielle d’une agression. (...) Qu’ils soient souterrains ou élevés en hauteur, totalement ou partiellement fermés, ces parkings offrent beaucoup moins de possibilités de "surveillance naturelle" qu’un parking de surface en terrain ouvert de capacité égale."

Et, vu l’opposition globale de la population et des commerçants, on peut prédire que la fréquentation ne sera pas énorme et qu’on sera dans le cas de figure d’un niveau d’activité bas prédisposant à la criminalité et à l’insécurité.
La même étude note également que : "Statistiquement, les escaliers, les couloirs et les cabines d’ascenseurs présentent un risque élevé d’agressions physiques dans les parkings publics. Une des raisons principales est que ce sont typiquement des espaces réduits, fermés, attractifs pour les délinquants. "

Toujours selon cette étude, ils sont les endroits les plus craints par la population (60 % en Wallonie, contre 45% pour les rues désertes, loin devant les centres commerciaux, 17,2%). La méfiance semble généralisée, quels que soient l’âge, le niveau socioprofessionnel et le lieu de résidence.

Vers une rage de contrôles ?

Le contrat débutera réellement lorsque les travaux seront entièrement terminés et s’étendra durant 20 ans (extensible, car toute période de suspension, par exemple parking "offert par la ville" ou gratuit pour une autre raison augmentera la durée du même laps de temps)... Les revenus globaux sont estimés à 40.175.414 €. Soit 2.008.770 € par an. Si l’on extrapole ces chiffres, sachant qu’il y a moins de 300 jours "ouvrables" par an en Belgique, Indigo est obligée, pour être fidèle à son plan financier de récolter près de 70.000 € par jour... qui seront ponctionnés des poches des Wavriens et de leurs visiteurs.

Comme on peut le lire dans le contrat, en échange de la concession, elle va devoir verser un minimum de 600.000 € par an à la Ville durant les dix premières années, et de 300.000 € les dix dernières, soit au minimum 9.000.000 € selon les résultats des "redevances" et "invitations à payer". A quoi il faut ajouter le coût des travaux estimé, selon la DH (valeur non confirmée) à 14.000.000 d’€.

L’opération n’est donc pas sans risque et on peut s’attendre, comme déjà expliqué, à ce que les "stewards" redoublent de zèle pour déposer leurs petits mots doux à 30 € sur les pare-brises... et à ce que les tarifs horaires augmentent à un moment donné.

En effet, sachant qu’il est TOTALEMENT impossible de récolter autant d’argent sur base de la somme payée pour se parquer, Indigo a tout intérêt à verbaliser un maximum pour rentrer dans ses frais. Le modèle économique d’Indigo est donc basé majoritairement sur la mise en faute des usagers afin de récolter un maximum d’invitations à payer. Ce qui explique l’acharnement de leurs "stewards" (sic) à parcourir la ville dans tous les sens pour verbaliser, verbaliser, verbaliser...

Les victimes seront aussi les Wavriens qui habitent en périphérie, qui prennent le train à Wavre et se parquent en toute logique aux Mésanges. Qu’est-ce qui leur sera proposé pour solutionner cette situation créée par la suppression de cet espace gratuit ? Un abonnement annuel payant ? Et quelle option pour les enseignants des écoles de Wavre, donc on ne peut pas dire que les revenus soient élevés et qui n’apprécieront pas d’être ponctionnés pour venir travailler ?

En guise de conclusion provisoire.

Posons-nous les bonnes questions.

Ce projet a-t-il un quelconque apport pour les Wavriens ?
Ce projet a-t-il un quelconque apport pour les commerces wavriens ?
Ce projet a-t-il un quelconque intérêt pour les clients des commerces de Wavre ?
Ce projet va-t-il favoriser les commerces wavriens ?
Ce projet a-t-il un intérêt architectural quelconque pour les Wavriens et va-t-il embellir leur ville ?
Ce projet va-t-il augmenter la fréquentation touristique ?
Ce projet est-il au bénéfice des citoyens plutôt que d’une société privée ?

Si vous avez répondu "Non" à ces questions, dépêchez-vous de donner votre avis à urbanisme@wavre.be, avant le 18 juin.

Et la question qui tue : quel Wavrien est en faveur d’une construction coûteuse qui va défigurer le versant de la vallée pour des décennies, enrichir une société privée, faire fuir les clients des commerces de Wavre ?

Vu l’opposition générale, on peut prédire que le plan financier d’Indigo ne se réalisera pas. On peut donc s’attendre à ce que, dans vingt ans, Wavre ait, sur l’emplacement du parking des Mésanges, un nouveau chancre urbain, comme la Galerie des Carmes, qu’on a dû fermer pour cause d’insécurité. Mais le mal aura été fait. Wavre aura été une nouvelle fois défigurée par les promoteurs avec l’aval des décideurs actuels. Dont on espère qu’ils écouteront les arguments des opposants au projet et en empêcheront la construction.

-----

Mise à jour du 18 juin 2021.

La Libre Belgique publie aujourd’hui un article à propos de l’opposition des riverains au projet (inutile) de transformation du parking gratuit des mésanges en immeuble de parking payant.

Visiblement, ils ne sont pas prêts à payer pour pouvoir se parquer dans leur quartier : “Il est hors de question que je paie un abonnement pour accéder à ce parking, peste Kévin, qui habite la rue du Tir avec sa compagne Tiffany. Nous avons trois véhicules avec ma compagne, dont une voiture à usage professionnel, on ne va pas payer trois abonnements. Il restera quelques places sur la place de la Loriette et sur un petit terre-plein en face de chez nous mais qui sont occupées en permanence.” “Ce sont des anciennes maisons dans ce quartier, qui n’ont pas de garage. Où va-t-on se garer ? On ne va quand même pas faire 3 ou 4 kilomètres pour rentrer chez soi !” su- renchérit Fabienne qui pense aussi aux commerçants et enseignants de l’athénée Maurice Carême qui s’y garent. "(...) "Plus largement, les riverains doutent de la pertinence du projet, alors que le parking actuel – pourtant gratuit – est loin d’être saturé, même les jours de marché."
Ce qui confirme notre analyse.

On notera avec intérêt l’estimation par Paul Brasseur du tarif attractif que négocie la ville pour les riverains si ce projet (inutile — je sais, je me répète) voit le jour : "(...) quelques centaines d’euros par an. Ce sera dérisoire". Sachant que le salaire net moyen en Belgique est de 1500 € par mois , donc que beaucoup de gens gagnent moins, voire beaucoup moins, soit "quelques centaines d’euros", je me dis qu’il vit dans un autre monde que celui de ses concitoyens.

PS : Si "quelques centaines d’euros par an" pour les riverains est une somme "attractive" (sic), on peut se demander ce que sera le tarif "non attractif" que devront payer les Wavriens, les enseignants, les commerçants...

— -

Dossier "Parking des Mésanges" à Wavre : les différents articles.

 Parking à Wavre : de mauvais choix en choix du pire
 Il faut verdir le parking des Mésanges
 Parking des Mésanges : un crime contre l’Environnement
 Parking des Mésanges : l’impossible mobilité
 Parking des Mésanges : un labyrinthe infernal pour les riverains
 Parking des Mésanges : un coût social inacceptable
 Parking des Mésanges : économiquement absurde !

Pour lire le contrat entre Indigo et la Ville de Wavre, cliquez sur la vignette ci-dessous.

Par Patrick Pinchart

Patrick Pinchart a travaillé toute sa vie dans la communication. Animateur à la RTBF, rédacteur en chef de Spirou à deux reprises, éditeur de bande dessinée, agent pour auteurs (BD, littérature...), correcteur, éditorialiste polémiste, il a de multiples autres collaborations : militant pour Amnesty International, Ecolo, Greenpeace, le WWF. Entre autres... Il s’exprime ici en son nom propre et en aucun cas au nom de ces différentes organisations. Il est également brasseur, fondateur de la brasserie HOPposition.